En ces temps de nouvel an, on évaluait avec mon pote d'Amiens, le capitaine au long cours qui vous fait lire Le sommet des dieux en écrivant ses cartes postales (et non pas Gilles, enfin Damiens), de se rendre en pélerinage là ou cette magnifique casquette lui fût posée sur le crane pour les besoin de la cause photographique, je fus pris d'une frénésie de chants de marins et bretonnant.

Ayant compulsé mes Tri-Yann, Gilles Servat, Dan Ar Braz et autres Soldat Louis (ces derniers ayant fait autre choses que les sempiternels Du Rhum, des femmes... et Des caisses, d'autres choses vachement bien d'ailleurs, comme C'est un pays, mais je digresse et je ferme donc la parenthèse, la preuve: ), j'ai (oui, je sais ... faut suivre !) eu très envie de savoir ce que je braillais seul dans mon salon et j'ai fini par trouver la lumière :

Son ha Ton un magnifique site perso avec des morceaux de frame au dedans qui regroupe les grilles et les paroles de plus de 600 chansons traditionnelles bretonnes avec traduction des textes en prime. Bon ça n'aide pas à maitriser la prononciation du breton, mais c'est un début !

24/12/2005

Voilà encore un groupe qui m'a bien fait voyager. Sigur Rós sont islandais, et ça s'entend. En effet quand on écoute leurs 3 derniers albums Agaetis Byrjun ("bon début" en islandais), et le tout nouveau Takk, on imagine tout de suite les grandes étendues, la mer, les falaises...

Vous comprendrez tout de suite que Sigur Rós ne donne pas vraiment dans le métal. Plutôt dans une pop très aérienne, avec plein d'instruments étranges, des guitares électriques jouées à l'archet, des cordes, beaucoup de réverb... les morceaux sont très longs, très beaux, et la voix très haute du chanteur Jonsi (qui chante soit en Islandais, soit dans une langue qu'il a inventé, le hopelandish) fait parfois irruption au milieu de ces paysages sonores.

Pas facile de décrire précisément une musique qui touche autant.. je crois qu'il va falloir que vous écoutiez. Je suggère de commencer par Agaetis Byrjun; tous leur disques sont magnifiques, mais celui-ci vous fera rentrer en douceur dans le monde de ces génies.

22/09/2005

Bon, c'est pas une nouveauté, j'aime beaucoup le jazz manouche. Plus que beaucoup. Et pourtant, comme je suis un petit peu éxigeant (voire renâcleur), des fois je suis un petit peu lassé d'entendre pour la 60ème fois les mêmes 15 standards rejoués encore et encore. En gros, j'aurais des fois envie de compos un peu originales. Et hop! comme on dit chez nous, voilà les Doigts de l'Homme.

Emmenés par Olivier Kikteff, guitariste de son état (qui se retrouve à jouer la plus grande partie des instruments sur ce disque), les DDH jouent un répertoire composé pour la plus grand partie par O.Kikteff, avec 2 reprises, Les Yeux Noirs, et Le Poinçonneur des Lilas (instrumentale, comme le reste de l'album).

Et ce premier disque autoproduit est, pour moi, l'un des tous meilleurs du style: les morceaux sont joués à un tempo de dingues, Kikteff est très très fort, son compère contrebassiste lui rend bien la pareille, et les morceaux sont pleins de références à des standards du manouche, mais sous forme d'un ou deux phrasés par ci par là. En plus, pour briser un peu la routine, de nombreux instruments viennent se rajouter aux classiques guitares acoustiques: des guitares électriques, basse slappées, petites guitares africaines, percus...

En gros, ce disque sans prétention est en fait énorme, et il se range sans rougir à côté de ceux de Biréli Lagrene, Stochelo Rosenberg, Angelo Debarre, et aussi, oui, Django.
Un prochain album sortira à l'automne, j'espère qu'il sera aussi bon que ce "Dans le Monde".

P.S. : par contre, si vous jouez de la guitare, n'écoutez pas trop ce disque, ça fait mal à l'égo.

23/08/2005

C'est un des albums de rock les plus barrés et les plus beaux que j'ai jamais entendu. Formé par le chanteur Cedric Bixler et le guitariste Omar Rodriguez, anciens membres du groupe légendaire At The Drive In, The Mars Volta a décidé de tout mélanger, leur influences, leur racines musicales... au programme de ce très long disque, mesures asymétriques, acrobaties des musiciens, échappées vers la salsa, longues plages électroniques, long solos de jazz-fusion, chant tour à tour en anglais ou en espagnol, poussées hardcore, morceaux de 12 minutes en moyenne... le tout emmené par la voix incroyable (et assez bizarre) de Bixler et la guitare très virtuose (mais jamais lourde) de Rodriguez. On pourrait appeler ça du rock progressif, si ça n'était pas un terme presque péjoratif parfois. J'ai du mal à décrire la richesse de ce disque, je peux juste vous conseiller de l'écouter.

31/05/2005

Il y a quelque mois, notre chère manageuse Cécile m'a proposé de venir à un concert au Son'Art voir Nosfell. Voir qui ? J'avais mieux à faire... j'ai du passer la soirée à traîner; je m'en rappelle même plus. Je le regrette encore.

Il y a peu, j'ai écouté l'album de ce jeune français qui serait en fait originaire des îles Klokochazia, contrée imaginée par le jeune homme. C'est de cet endroit qu'il va vous parler, au fil de ces concerts ou de ce fabuleux premier album. Pour cela, il s'exprime en anglais ou en klokobetz (la langue du Klokochazia, vous suivez), et mêle plein de musiques différentes, qui'il restitue sur sa guitare, accompagné de cordes, et surtout de sa voix. Et quelle voix. Honnêtement, quand on est pas prévenu, on a l'impression qu'il y a aux moins 5 chanteurs et chanteuses sur ce disque: voix féminines, rauques, cris bestiaux, ondes aigues... ça part dans tous les sens.

Un disque-voyage... en tout cas, la prochaine fois que Nosfell donne un concert, je serai facile à trouver. Au premier rang.

31/05/2005

J'ai beaucoup hésité à faire une tique sur cet album car je ne crois pas être capable de retranscrire ce qu'on ressent quand on l'écoute. Mais vu que certains ne l'ont toujours pas acquis, il est temps d'y passer.

Le fil est le deuxième album de Camille, une sorte d'extra terrestre de la "nouvelle scène". Ce disque est un concept. Une note commence dès la 5ème seconde du premier morceau et constituera le fil puisqu'elle sera jouée tout le long de l'album. A partir de là, Camille se laisse aller à tous les délires que sa jolie voix lui permet, et c'est énorme. Les chansons s'articulent autour du fil sans pour autant se ressembler. A la première écoute, je ne l'entendais pas souvent, mais à force on finit par le percevoir, puis on frissone de plaisir quand on capte les harmoniques. Vous le laisserez souvent tourner jusqu'à la dernière seconde tellement ce fil est envoûtant. Le Fil est le plus bel album qu'il m'a été donné d'écouter depuis bien longtemps.

25/05/2005

Et oui les enfants ! C'est avec une émotion non contenue que je me suis rué chez mon libraire BDiste pour me procurer le 5e et dernier tome du Sommet des Dieux ! Cela faisait des années que je n'avais pas ressenti une telle émotion à lire une BD. Mais c'est trop foooort ! Ô joie ! Maintenant moi aussi je peux dire que j'ai escaladé l'Everest par la face Ouest en hivernale! Voici comment :

En 1924, le Britannique Mallory, premier homme à avoir atteint 8000m d'altitude sans oxygène, a disparu avec son compagnon de cordée Irvine en essayant de gravir pour la première fois l'Everest, qui culmine à 8850m. La grande question est de savoir si les deux alpinistes ont atteint le plus haut sommet du monde avant de mourir. Cette question pourrait trouver une réponse si leur appareil photo était retrouvé et que l'on puisse en exploiter les épreuves. Ce serait une petite révolution chez les spécialistes puisque officiellement, c'est en 1953 que le Néo-Zélandais Hillary réussi le premier cet exploit.

La BD de Jirô Taniguchi se passe de nos jours. Fukamashi, un photographe spécialisé en alpinisme, pense avoir mis la main sur l'appareil photo de Mallory mais se le fait voler (hé! hé!). Bien décidé à retrouver son trésor, ses recherches le mènent sur les traces d'un autre alpiniste japonais de renom : Habu Jôji. Le sommet des dieux est une immersion totale dans le monde de l'alpinisme. Mais n'allez surtout pas croire que ça s'adresse aux initiés : on y plonge avec un bonheur immense et l'enquête policière qui nous est proposée est tout simplement Gé-niale. C'est fascinant comme l'ambiance est tendue et Taniguchi nous régale avec ses paysages vertigineux. Les dessins sont vraiment extraordinaires. Il prend son temps pour développer l'aventure, n'hésite pas à s'attarder sur des paysages (vous profiterez de la visite guidée de Katmandou). Bref, on s'y croirait ! Il faut dire que Taniguchi a reçu le prix du dessin à Angoulème en 2005 (Le Sommet des dieux) et du meilleur sénario en 2003 (Quartiers lointains).

Pour finir, un petit mot d'actualité: le corps de Mallory a été retrouvé en 1999. Des rumeurs ont circulé récemment sur la réapparition de son appareil photo et au printemps 2004, une équipe est allée sur place à sa recherche...

25/05/2005

Quand on a participé, en janvier dernier, au tremplin Emergenza, j'ai pris une bonne claque quand Adam Kesher a joué. Honnêtement, leur classement (quoi que cela signifie) ne rendait pas vraiment justice à leur prestation. Pour parler plus clairement, ils ont tout déchiré. Et la deuxième claque, je l'ai prise en écoutant les 3 titres qu'ils mettent à disposition sur leur site (j'espère qu'il y en aura plein d'autres). Alors pour ceux qui connaissent pas, Adam Kesher (du nom du réalisateur dans Mullholand Drive), c'est un groupe bordelais, sorte de all-star band de la scène rock, avec des membres de entre autres Metronome Charisma et Calc; et la musique? Et bien c'est un mélange de pop, de new wave, de rock indé et de hardcore, avec une énergie énorme, plein de synthés, de grosse guitare, de batterie... pour aller très très vite, la musique de Adam Kesher me fait penser à plein de groupes que j'aime (même si ils ne se reconnaitront sans doute pas dans mes comparaisons de béotien) : The Cure, The mars Volta, New Order... J'espère que les Keshers nous feront très vite un bel album pour que je le range dans ma cdthèque entre Karlos et Richard Kleyderman.

En attendant, écoutez en boucle leurs 3 titres, et allez voir leur énormes concerts. Adam Kesher ils sont très très forts.

16/02/2005

J'ai un peu grandi avec Alex Skolnick...

Quand il avait 20 ans, il était le guitariste du groupe de métal Testament, et à l'époque, tout jeune musicien, j'ai beaucoup bossé les plans de l'album "Practice What You Preach", qui contenait tout ce qu'il fallait pour faire un bon petit métalleux. Et puis un jour, comme ça, Alex a quitté Testament, et tout l'argent que ça représentait, pour faire ce qu'il voulait vraiment: jouer de la guitare jazz. Et là, pendant 10 ans, j'ai plus entendu parler de lui. Puis, en cherchant un peu il y a quelque temps, je me suis rendu compte qu'il avait persévéré, et qu'il était devenu un excellent jazzman, dans la veine de Wes Montgomery, de Jim Hall ou du George Benson des premiers disques. Aujour d'hui, avec ce disque, Alex boucle la boucle: il reprend des tubes du métal, pour en faire des standards jazz. Le résultat est très surpenant: Iron Maiden, Ozzy Osbourne ou Deep Purple se mettent à swinger comme des vieux morceaux de be bop, d'autant que Scolnick joue un jazz sans concession, en formuel trio guitare demi-demi caisse/contrebasse/batterie.

Si vous connaissez les morceaux repris, vous vous régalerez, et sinon vous ne perdrez rien, le sens mélodique du A.S.T se suffisant à lui même.

15/02/2005

Altan est devenu un groupe de référence en musique traditionnelle irlandaise. Ils tournent en pro depuis 15 ans et ont déjà enregistré 10 albums. C'est assez extraordinaire qu'un groupe dure aussi longtemps en musique irlandaise, d'autant qu'ils ont très bien su se renouveller. Dans cet album, les morceaux sont riches (pas mal sont empruntés au répertoire écossais) les sonorités aussi: l'enregistrement est excellent, on trouve deci delà quelques originalités comme le didgeridoo de Steve Cooney ou le violoncelle de Neil Martin. L'unité est excellente et voulue car les deux violonistes sont allés jusqu'à se faire construire deux violons identiques par un luthier irlandais. Les chansons sont très belles. Bien choisies, certaines sonnent plus trad que d'autres, il y en a pour tous les gouts. Leurs arrangements sont très bien conçus, certains chanteurs additionnels tels que Paul Brady ou Dolly Parton sont venus poser leurs voies.

Il me semble que c'est un album très bien pour ceux et celles qui n'ont pas l'habitude d'écouter cette musique. Il ne me semble pas trop hermétique, bien enregistré, et agréable à écouter. C'est ce que ma mère m'a dit et je lui fait confiance pour ca !

15/02/2005

Sebastien Tellier est déjà pas mal connu. Mais bon, comme souvent, je suis un peu en retard sur le coup... Enfin, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Vous l'avez peut être déjà entendu dans le fantastique "Lost In Translation", ou vu en 1ere partie de Air (c'est un de leurs grand amis). Pour ma part, j'ai acheté son 2e disque un peu au hasard, et je m'en suis toujours pas remis.
Le 1er album, "l'incroyable vérité", est très calme, en majorité instrumental, et plein de beaux sons (piano, mellotron, synthé analogique prophet, et aussi un kazoo etc), et peut vous évoquer tout un tas de musiques de films imaginaires. Et puis "Politics" est sorti en ce début d'année, et comme son nom l'indique, il y du changement : presque toutes les chansons sont chantées, et accompagnées d'un message engagé, chaque chanson représentant en gros un peuple opprimé (les wetbacks américains, etc). Sauf pour un morceau, le plus beau du disque, et la seule chanson d'amour, "la ritournelle", qui a lui seul justifie son achat. Donc tout ça, ça donne un album-patchwork, bien allumé, plutôt cynique, avec des sons bizarres dans tout les sens, des vraies chansons pop à chanter partout, et une excellente production.

De toute façon, regardez les photos de S.Tellier: avec un look pareil, il ne peut faire que de l'excellente musique. Trop fort Sebastien Tellier est.

22/11/2004

Dans la série je m'ennuie au bureau, mais faut bien que j'm'occuppe en attendant que ça passe, je vous propose le site du mensuel de bandes dessinées Psikopat. Bien sûr le site présente le journal et ses auteurs, ce qui en passant pourrait vous donner l'envie de temps à autre d'acheter ce beau journal pas en couleur. Vous y trouverez aussi des petits jeux originaux et amusants comme Space Teenagers ou la balle Gnapahu, des jeux pour les soirées arrosées à deux dignes du jeu du pogo (cf. la tique) tel que Ramasse ton bras ou le Cap's championship, reprise électronique du jeu à boire. Trop forte aussi la rubrique perles noires d'Olivier Ka, la même que dans le journal papier, mais avec le son en plus ! La cerise c'est la page des liens qui pointe vers pleins d'autres sites en flash. Voilà. Vous me remercierez un jour.

08/11/2004

Ron Thal alias Bumblefoot, il est trop fort. Il est de New York, chante (très bien), compose (magnifiquement), produit ses disques (merveilleusement), joue de la guitare (comme une grosse bête) et de la basse (pas mal non plus), et il est très sympa. En plus il a sorti Uncool, qui sonne comme les Red Hot avec Tom Jones au chant, ou pour faire plus de chez nous, comme Sacha Distel qui chanterait dans Mass Hysteria. En gros, c'est un mélange improbable de chant de crooner et de grosses guitares hardcore. Avec en plus un peu de rap, de reggae, de musique classique, de punk, de salsa, plein de solos, et des textes très cons mais très très drôles. Ron Thal il est trop fort.

* Mais oui ! Ron Thal est trop fort. Et j'en vois encore dans le fond qui n'ont toujours pas acheté Uncool ! Pour ma part, cet album est la révélation de l'année et je suis un peu à la bourre, pour changer. Il tourne en boucle chez moi et T-Jonez est devenu LA chanson courage du lundi matin. C'est drôle, efficace et ça fait bouger la tête. Alors oui, Ron Thal est bon pour la santé.

02/04/2004
* mis à jour le 18/10/2004 par Marco

Au hasard ... Bédélire ?
C'est quand même
le meilleur magasin
de BDs
sur Bordeaux !

"Juste aprés le 11 septembre 2001, tout en attendant une autre attaque terroriste, beaucoup ont trouvé un réconfort dans la poésie ; d'autres en ont cherché dans les vieilles BD."

A mi-chemin entre la BD et le livre cartonné pour enfants, Art Spiegelman, l'auteur du génialissime "Maus", nous parle des ex-tours jumelles. Ou plutôt de sa vie aprés leur destruction. Art habite à New-York, et a effectivement vécu le désastre de trés prés. Et il flippe, réellement, en attendant que le ciel lui tombe sur la tête. Il trouvera refuge dans les BD du début du siècle, Pim Pam et Poum, Little Nemo et autres Happy Hooligans ... l'auteur se prend la tête plus que jamais, au croisement entre le héros de Maus et une espèce de Woody Allen déprimé, change de visage en permanence, et au travers de ses interrogations hallucinées sur le pourquoi du comment une telle horreur a pu se produire, on ressent l'angoisse des New-Yorkais, et celle du monde entier.

Ce volume est superbe, les couleurs font presque mal aux yeux, et on y retrouve à chaque recoin de chaque page des petits joyaux de bande dessinée : Art Spiegelman, il est ... il est ... bah, je sais pas moi...

25/09/2004

Sur disque
et en concert

Jorane vient de sortir son dernier album, "The you and the now", et je l'ai pas encore assez écouté pour avoir un vrai avis dessus... mais je sais déjà que j'aime beaucoup, et que je l'adorerai peut être presque autant que ses deux 1ers albums, "vent fou" et "16 mm". Jorane est québécoise, mais elle a, heureusement, pas grand chose à voir avec ses compatriotes chanteuses (pas de noms, vous savez de qui je parle) elle joue une musique vraiment bien à elle, souvent très calme, mais avec parfois de gros accès de fureur, basée principalement sur son instrument, le violoncelle, parfois accompagné d'un groupe guitare/basse/batterie, ou d'une section de cordes. Elle chante, avec une très belle voix qui peut rappeller celle de Tori Amos, parfois en Français avec un joli accent, parfois en anglais, et parfois sans langue précise, un ensemble de syllabes mélodieuses (c'est le cas dans tout l'album "16mm"). On peut trouver plein d'échos de musiques différentes dans ses morceaux, des mélodies orientales, des percussions tribales, des phrases classiques, du rock brut à la Nine Inch Nails... mais le mélange de tout ça, il n y a qu'elle qui le fait, et ça ressemble à rien d'autres. Et en plus, ce qui ne gâche rien, elle est très jolie. Dire que Jorane est trop forte, ça tombe sous le sens.

20/09/2004

Dans ton supermarché
de grande distribution,
dans ton rayon préféré,
à côté des souris en plastique

Les croquettes "Multicroc", elles sont trop miaou. Tout d'abord, elles contiennent du boeuf et de l'agneau, des carottes (4%), et des céréales (13%). En plus, et ça c'est trop maw, elles sont enrichies à l'huile d'olive, ce qui me donne un poil doux et soyeux, que mon maître a plaisir à caresser. En plus, quand je vais traquer la minette dans les salles de billard, j'ai l'oeil vif et la fesse alerte.

Alors, faisez comme moaw, jetez votre miaou-miam, roulez-vous un gros, et marchez sur vos petites pattes jusqu'au monop' du coin pour aller vous acheter du multicroc.

"Multicroc, les croquettes qui font croc !"

07/09/2004

Idiome a fini en tête des sélections du tremplin Emergenza et se retrouve en demi ou quart de final, je ne sais plus. Je ne suis pas forcément un grand fan de métal mais, de temps en temps, ça fait du bien surtout si comme Idiome, il ne s'agit pas de pomper des vieux groupes des années 12. Si tout va bien, j'y serai.

* Bon j'ai pas pu y aller, j'étais à la piscine. Mais c'est pas grave ils ont gagné ! Donc ils partent tranquillou en finale, le 5 juin, toujours à Barbey. C'est super important d'aller les soutenir. Moi je serai à Montpellier au mariage de mon pote Cédric. Vous vous en foutez ? Et bien vous avez tort parce qu'il est trop fort Cédric.

** Pendant que je festoyais à Montpellier, Idiome a gagné ! Oui, vous m'avez bien lu. Le jeune groupe part donc à Paris pour la finale nationale, le 4 juillet. Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à aller les soutenir.

*** Voilà, l'aventure Emergenza se termine là pour Idiome. Et je suis pas content. Ils finissent seulement quatrième après l'un de leurs meilleurs concerts. J'y étais et vu leur prestation, la deuxième voire même la première place aurait plus juste. Ce sont les Breuvachons qui ont raflé la mise. C'est vrai qu'ils ont bien mis le feu. C'est un groupe parisien. Donc c'est plus facile de faire venir du public. Ne soyons pas amers car je suis sûr qu'Idiome a gagné beaucoup dans ce périple. Ah oui aussi, Guillaume a remporté le prix du meilleur batteur. Trop fort.

**** Bon alors sous le coup de la déception je vous ai raconté n'importe quoi. Les Breuvachons ne sont pas du tout de Paris mais de Châteauroux et donc ils n'avaient pas le public dans la poche. Je vous présente toutes mes plates pour cette erreur grossière. Sachez qu'en plus ils ont terminé 3^ème à la finale mondiale en Allemagne avec les titres best show, meilleure section rythmique et meilleur guitariste acoustique ! Et encore une fois désolé, a r'fr'a pu.

21/03/2004
* mis à jour le 12/05/2004
** mis à jour le 09/06/2004
*** mis à jour le 20/07/2004
**** mis à jour le 31/08/2004

Un jeu bien reposant avec un principe simple, voilà ce que vous propose le désormais célèbre Jeu du pogo. Vous êtes avec un pote dans votre appartement. Sur une musique douce, éclatez vous tout en évitant de casser le mobilier. Le but est tout simplement de pousser votre potô à casser un maximum de trucs pour pouvoir l'accuser le lendemain de vous avoir entrainé dans une débauche folle et qu'il soit le seul à rembourser les dégâts, et puis en ce moment les temps sont rudes alors meilleur pote ou pas, va falloir qu'il débourse. Allez-y cliquez !

29/08/2004

Le go est un des plus beaux jeux du monde. Le principe est simple : deux joueurs (noir et blanc) s'affrontent, en posant des jetons sur les intersections d'une grille 19x19, et cherchent à délimiter des territoires plus grands que ceux de l'adversaire. C'est un jeu trés tactique, la pose d'un pion à un endroit peut entraîner des conséquences dramatiques à l'autre bout du plateau, c'est à vous griller les neurones doucement, un par un ... et d'un autre côté, c'est extrêmement intuitif, on passe son temps à faire des dessins et à transformer ceux de l'adversaire, c'est un jeu de discussions et de compromissions, un combat par encerclement d'une beauté sournoise, à l'inverse des échecs et de leur frontale subtilité. C'est aussi un jeu trés dur, d'aucuns l'étudient pendant toute une vie (il y a au Japon des joueurs professionnels), mais on prend aussi énormément de plaisir à y jouer en novice complet (comme votre serviteur).

Si ça vous tente, commencez par là : http://jeudego.org/, et deux livres pour ceux que ça tente : un trés beau roman de Yasunari Kawabata : "Le maître ou le tournoi de Go" raconte la dernière partie d'un maître japonais, et le livre d'initiation de Hervé Dicky : "L'ABC du Go" vous guide dans les premiers méandres de ce jeu fascinant.

25/08/2004

Craig Thompson est un jeune auteur américain, qui suit les traces d'illustres ainés dans le domaine de la bd autobiographique. Dans Blankets, il nous raconte pendant 600 pages les premières années de sa vie, allant de son enfance et des relations avec son petit frère et ses parents ultra puritains (et la naissance de sa vocation de dessinateur), jusqu'à son adolescence et son premier grand amour. En gros, ça parle de ce qu'on a probablementt tous connu: confusion, l'envie d'être comme les autres, le sentiment d' être rejeté, tout ça quoi... Enfin voilà, c'est un très beau livre, très sensible, et je vous jure qu'un type que vous conaissez absolument pas et qui vous raconte sa vie en dessins sur 600 pages, c'est jamais ennuyeux. D'abord parce que Craig Thompson écrit très bien. Et ensuite parce qu'il dessine très bien aussi, et que ses dessins en noir et blanc, qui ont l'air assez simples à première vue, sont en réalité très beaux, et très riches. Bon par contre, ça laisse un peu mélancolique, mais qu'est-ce que c'est bien.

Allez, tous avec moi, Craig Thompson il est trop ........ ?
Voilà.

24/08/2004

Benoit, collaborateur régulier de Mado en tant que sonoman, caméraman voire garde du corps, et compagnon d'aventures musicales (voir le projet "uncover the fans" dans les liens), et moi même avons vraiment bien craqué sur ce disque sorti il y a quelque mois déjà. Pierre Bondu est avant tout arrangeur pour Dominique A, Miossec, Katerine. Sur ce disque, il joue sa propre musique, et l'accompagne pendant presque tout le disque d'un grand orchestre symphonique. Le résultat est énorme: sa voix toute douce (assez proche de celle de Murat) et les orchestrations symphoniques qui rappellent les BO de Morricone ou de James Barry en font un voisin français des ambiances de groupes comme Portishead ou the Divine Comedy. Mais le côté grandiose de la musique n'empêche pas le disque d'être très subtil, grâce à des choix d'arrangements et des textes légers (même si pas toujours super joyeux). Un vrai disque romantique quoi, à écouter le matin (enfin moi c'est tout le temps, mais vous faites comme vous voulez hein). Pfou la la la la la.... qu'est ce qu'il est pas trop fort ce Pierre Bondu.

18/08/2004

Neil Gaiman, c'est un écrivain/scénariste de bd que je trouve absolument génial. Il touche un peu à tout et c'est toujours une réussite. Ses romans sont mystiques, drôles et bizarres... mon préféré, jusqu'à présent, est American Gods, mais il en a écrit d'autres, Neverwhere et Stardust, des livres pour enfants illustrés par Dave McKean (qui est lui un vrai génie de l'illustration), des Loups dans les murs entre autres, des scénarios de comics (Sandman, 1602), un roman en collaboration avec Terry Pratchett (l'auteur de la série des Discworld), de bons présages.
Dans American Gods, il est question du destin des Dieux du monde entier, de ce qui s'est passé lorsque leurs fidèles respectifs ont émigré aux Etats Unis au cours des siècles, et de leur survie dans un pays interessé par l'Argent et la Télévision, qui sont eux aussi des Dieux... oui, bon, c'est pas simple, le mieux c'est encore que vous le lisiez en fait. Et les autres livres de Gaiman aussi, tiens.

16/08/2004

Ben j'en pense que je suis un fan de the cure depuis quelques années déjà, essentiellement de leur albums vraiment sombres comme pornography ou disintegration (même si une chanson plus pop comme "just like heaven" me reveille souvent en beauté le matin), et cet album est pour moi une belle surprise. Il a été produit par Roos Robinson, responsable du son de Korn, Sepultura, Slipknot et plein d'autres groupes comme ça qui font peur, et ce qu'il a fait pour ce disque est magnifique: le son est excellent, les compos belles, et robert smith a jamais aussi bien chanté (dans son style, hein... c'est pas devenu Marvin Gaye non plus). En gros, l'idée, c'est que ce disque soit un résumé de la carrière du groupe, et c'est très reussi: morceaux pop et enjoués, long morceaux ambients et déprimants.... The Cure ils étaient déjà trop fort, ben ils le restent.

20/07/2004

Miniclip, c'est un site qui propose plein de petits jeux en flash pour jouer quand vous êtes au boulot, ou globalement quand vous vous ennuyez... certains sont payants (je n'y joue jamais), par contre il y en a plein de gratuits qui sont absolument géniaux. Mes préférés, trial bike pro pour le plaisir de la moto sans se casser 3 jambes, beat the wall pour essayer de marquer des coups francs mieux que l'équipe Grecque, Table Top Football qui rappellera des souvenirs aux fans de subutteo, snowfight 3d, où l'on se massacre à grand coups de boules de neige...

Tiens tant que j'y suis, un autre petit jeu, que vous trouverez sur le http://analogik.org/games.php?i=samorost. Là, c'est différent, c'est tout en ambiances, assez poétique et très beau. En gros, le gars qui a fait ça est trop fort quoi.

13/07/2004

Un site bizarroïde, étrange et reposant ... Une multitude de petits traits noirs se déplacent, se tournent autour, et finissent par s'assembler pour créer un dessin contouré, stylisé à l'extrême. C'est très beau, une musique electro supporte le tout et évolue en fonction des interactions, tant que vous y êtes, vous pouvez aller voir les autres réalisations dans la launch bar en haut à gauche (ma préférée : Aug. 16, pour la musique genre "Shadows" de "Big Lazy", encore un groupe new-yorkais à découvrir ...). Petite note : tout le site est en flash, mais assez léger.

19/05/2004

Je suis d'accord avec Julien. "Le combat ordinaire", c'est magnifique. Ce qui n'empêche pas à Mike Mignola, le dessinateur/scénariste de "Hellboy", d'être trop fort. Avant que le film "Hellboy", qui va sortir cet été, et risque de pas être terrible, ne vous saoule définitivement du monsieur rouge, lisez si c'est pas déjà fait ces 5 volumes ma foi très sympathiques. Je ne suis pas du tout fan de comics en général, mais l'atmosphère sombre (sans être glauque) de cette série, et surtout les dessins de Mike Mignola m'ont beaucoup plu. Bon, le scénario est dans l'esprit du genre, complètement délirant, mélange de Poe, de Lovecraft, d' Indiana Jones... En gros, Hellboy, c'est un grand type costaud et tout rouge, avec des cornes coupées et une main en acier, et qui a été invoqué par Raspoutine pendant la 2^ème guerre mondiale (??????). Depuis, il travaille comme inspecteur pour une brigade anti-paranormale avec pas mal de je m'en foutisme. Donc voilà, ne cherchez pas la cohérence ou un message philosophique ou politique profond, c'est juste drôle, et très bien dessiné.

17/05/2004

Dans la famille trio new-yorkais de jazz déjanté, je me permets de renchérir sur JB : c'est vrai, les Bad+ ça se laisse écouter, mais bon ... Si vous cherchez la crème de la crème, la substantifique moëlle, le nec plus ultra, ne passez pas à côté de Medeski, Martin and Wood. Et tant que vous y êtes, passez en revue toute leur discographie, ça vaut le coup. John Medeski, le pianiste, hésite entre piano (normal ...), orgue hammond, Wurlitzer, Mini-Moog et bidouilles électroniques en tous genres, pendant que Billy Martin (batteur) distille un rythme survolté, la sauce est soigneusement liée par les lignes de basse de Chris Wood, ça rentre dans les oreilles, ça fait frétiller les pieds, et ça ressort en un gros "Waouh ..." de pur bonheur musical. Au choix, commencez par "Uninvisible" si vous êtes plutôt électro, ou par "Tonic" pour les amateurs de hard-bop. Le problème quand on a commencé, c'est pour sortir le CD de la chaîne ...

13/05/2004

L'autre jour, Davy (notre bien-aimé metteur dans l'espace devant l'éternel) m'a offert petit bouquin tout plat, ça s'appelle "Matin Brun", et c'est de Franck Pavloff. Ce monsieur, qui n'a rien à voir avec le chien éponyme (d'ailleurs, ce n'en est pas un, de chien, vous me suivez ?), est un écrivain, a écrit pas mal de romans policier pour adolescents, et nous livre içi une petite histoire qui donne à réfléchir. C'est l'histoire de deux copains, qui vivent sous un régime totalitaire insidieux, et qui ma foi n'y vivent pas trop mal. Alors, ils ne se posent pas trop de questions, ils prennent le monde comme il vient. "Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?" Un petit bouquin qui coûte 1€, qui se lit en 10 minutes, et qui donne à cogiter pour 10 jours (au moins ...).

13/05/2004

The Bad Plus, c'est un trio piano/contrebasse/batterie new yorkais. Ils ont des vrais looks de killers (costauds et rasés), mais contrairement à ce que laisse penser leur physique, ils donnent pas dans le death suédois. Plutôt dans un jazz déjanté, mélodieux, qui peut passer du gros chaos sonore à la jolie ballade ultra sensible en deux mesures. Ils se sont fait une spécialité des reprises bizarres, de Nirvana et Black Sabbath aux Pixies et Abba, en passant par Aphex Twin et Blondie, et d'un son original en jazz, très rock et dépouillé. Et puis c'est des supers musiciens, qui réussisent à être tout le temps surprenants. Et j'ai mis 2 albums, parce que je sais pas lequel est mon préféré, je les adore tous les deux.

Donc en résumé,
les Bad Plus, ils sont trop forts.

12/05/2004

Manu Larcenet, il est trop fort. Non content de soutenir le magazine Fluide Glacial à la force du poignet (avec Albert Algoud et Gaudelette), et d'être un des dessinateurs/scénaristes les plus prolixes en France en ce moment, il nous sort une petite perle de derrière les fagots, que dis-je une petite perle : *deux* superbes perles : "Le combat ordinaire", volumes 1 et 2. Et là, j'affirme que Manu Larcenet il est *vraiment* trop fort. C'est une histoire toute simple, ça ressemble à la vie (la vraie, celle qu'on vit vous et moi), ça raconte les angoisses, les rires, les bourrasques entre copains, la difficulté de vivre avec les autres, l'amitié et la haine, les parents, les chats, les copines ... la vie, quoi. C'est drôle et triste à la fois, et quand on referme l'album, on se sent bien. A mi-chemin entre "High Fidelity" de Nick Hornby et "A la recherche du temps perdu" de Jean-Jacques Proust, le deuxième tome "Les quantités négligeables" est au moins aussi bien que le premier, en tout cas, si vous ne les avez pas encore lus, il est encore temps de réparer cette énorme bévue...

11/05/2004

Un super endroit pour passer ses après midi au chaud, en mangeant un petit morceau (tarte, etc...) ou en goûtant leurs 21 variétés de thé ! (mon préféré: celui qui a goût de violette et de lotus...je retrouverai le nom). Les fauteuils y sont hyper confortables, la musique très bien, et les gars qui tiennent ça sont adorables. Préconisé les dimanches après-midi un peu froids ou pluvieux. Faut y aller quoi.

26/03/2004

C'est le dernier Tim Burton, et je les aime pas tous, mais celui là est vraiment beau et émouvant. Pour une fois, pas trop gothique, mais plutôt une belle histoire, à faire pleurer même un punk de Blanquefort, et tout un monde qui m'a fait penser à du Terry Gilliam. Oh et puis bon, j'ai adoré, voilà.

25/03/2004

Gypsy project, c'est le groupe de jazz manouche du guitariste Biréli Lagrène. Et en plus, pour ce concert enregistré, il a invité tous ses potes, et ça fait très mal. Depuis j'ai arreté la guitare pour me consacrer à la culture des bonsais. Mais bon, pas besoin d'être musicien pour apprécier, tous les morceaux de Django sont joués ici avec une grosse grosse pêche. A noter les derniers morceaux du concert, où ils doivent être 15 sur scène.

24/03/2004